Paris: La start-up Evercontact impose son style à San Francisco

Juin 25, 2015 dans Entreprises

On est parti avec l’idée de s’installer ici mais sans plan précis. Maintenant c’est clair

affirme Philippe Laval, 49 ans, fondateur de la start-up Evercontact, qui fait le tri dans vos boîtes mail pour mettre à jour vos carnets d’adresses à votre place. Dix semaines après avoir suivi le programme d’accélération Ubi i/o conçu par Business France en partenariat avec BpiFrance, Philippe Laval loue désormais des locaux à San Francisco et a engagé une première personne au marketing. Il a aussi beaucoup appris sur lui. Sur sa boîte. « Ces deux mois ont joué sur tout », poursuit-il, lui, qui a levé un million de dollars avant de partir.

Lire le portrait de cette start-up avant son départ

La première fois, je me suis fait massacrer

Il y a trois semaines, Il a gagné le World Cup Tech Challenge (coupe du monde des start-up récompensant les meilleures innovations) dans la catégorie entreprise. Pourtant, ce n’était pas forcément gagné d’avance.

« La première fois que j’ai pitché devant des investisseurs américains, je me suis fait massacrer » raconte-t-il. Mais porté par « le dynamisme » de la Silicon Valley, il a appris et s’est adapté.

« Nous avons évolué dans la manière de packager et présenter notre offre », affirme ce Parisien ingénieur à Télécom Paris et docteur en informatique théorique et fondamentale à l’université Paris 7. « Alors qu’au début, nous n’expliquions pas ce que les gens allaient faire avec notre produit et nous n’étions pas assez précis sur notre ambition », ajoute-t-il. Maintenant, il le dit, sans honte, ni grosse tête : « Dans quatre ans, nous serons une société de plus de 100 millions de dollars de chiffre d’affaires. »

Quand les start-up françaises débarquent à San Francisco. Lire l’article

« En écoutant les conseils, on a vite trouvé ici des clients », assure-t-il. Aujourd’hui, il mentionne avoir doublé le nombre d’utilisateurs quotidien. Soit 50 contre 100. D’autre part, il assurait il y a quelques mois vouloir garder un pied en France. « Nous allons développer à San Francisco la branche marketing et la distribution. Mais notre équipe technique restera, elle, à Paris », dit-il. Promesse tenue. Il sera de son côté » à San Francisco un mois sur deux dès la rentrée pour organiser cette filière américaine. Son leitmotiv : « il y a de la place pour les deux » pays.

© 20minutes.fr